À quoi ressemble la vie en Prépa?
25 juillet 2019 2019-07-25 15:49À quoi ressemble la vie en Prépa?
À quoi ressemble la vie en Prépa?
À quoi ressemble la vie en Prépa?
Le rythme de travail
Il est difficile de généraliser, tant les cultures des différentes prépas sont différentes. Mais il est tout de même clair que le rythme en CPGE est beaucoup plus intense qu’au lycée. Le programme officiel, et ce quelque soit la filière, est très dense, et ainsi les enseignants ne peuvent se permettre de passer beaucoup de temps sur toutes les notions. Cela signifie qu’en tant qu’élève, peut-être pour la première fois de votre scolarité, il y a de nombreuses parties du cours que vous ne comprendrez pas immédiatement. Vous devrez alors revenir seul sur les chapitres vus en cours, le soir, ou les week ends. Chose d’autant moins évidente que le nombre d’heures de cours en classe est lui même assez élevé (environ 40H par semaine en moyenne). C’est là que réside la difficulté de la « prépa »: pouvoir organiser son temps de façon optimale, afin de pouvoir à la fois ne pas prendre du retard sur les différents chapitres étudiés, et être à jour sur les différents devoirs à rendre, les colles à préparer…. Ceci a mécaniquement une influence sur votre vie en dehors des cours. Vous devrez sans doute consacrer moins de temps à vos loisirs, à vos sorties avec vos amis… Mais gardez en tête que ces deux (ou trois pour les redoublants) années sont sans doute les dernières années de votre scolarité où vous travaillerez autant; en grande école, le rythme est en général beaucoup moins soutenu.
L’exigence académique
Par ailleurs, on attendra beaucoup plus de vous d’un point de vue de la compréhension des différentes notions abordées dans les différentes disciplines. Au cas où vous ne l’auriez pas réalisé, les exercices type-bac sont assez stéréotypés, surtout dans les matières scientifiques. En CPGE il faudra nécessairement avoir une compréhension en profondeur des raisonnements effectués, et il vous faudra plus d’imagination pour résoudre les exercices. Mais tout cela se travaille, rassurez-vous!
Le niveau des élèves
C’est à nos yeux le plus grand changement: les CPGE réunissent très souvent les meilleurs étudiants d’une région donnée. Cela a un impact sur le niveau demandé par vos enseignants. Comme un sportif qui vient de rejoindre une grande équipe, vous devrez muscler votre jeu! Il y aura donc naturellement une émulation créée. Mais contrairement à ce que l’on peut entendre, il n’est pas fréquent d’observer un mauvais esprit de compétition, conséquence du fameux « Esprit Concours », tout simplement car les concours que vous visez sont nationaux, vous êtes en compétition avec les milliers d’élèves de votre filière, pas avec vos camarades de classe. Au contraire, vous aurez beaucoup plus à gagner à vous entraider, plutôt qu’à vous jalouser mutuellement. Par ailleurs, vous serez fiers si votre classe obtient d’excellents résultats (c’est le cas des élèves de Louis le Grand ou Ginette, où certaines années les deux tiers des MP* sont admissibles à Polytechnique…)L’ambiance générale est ainsi studieuse, mais souvent très sympathique. Et vous verrez que la prépa est une période où vous vous créerez des amitiés solides.
[sc name=”middle-post”]
Les colles
C’est une des spécificités de la prépa : chaque semaine, dans une ou plusieurs disciplines, vous serez interrogé à l’oral sur le chapitre étudié la semaine précédente. Ce sera des colles individuelles pour les disciplines littéraires (Langues, Culture Générale…), ou par groupe de trois pour les disciplines scientifiques (Mathématiques, Physique…). Les colles de Mathématiques et de Physique commencent souvent par une question de cours, puis par une série d’exercices, de difficulté variable. Les interrogateurs (appelés « colleurs ») sont souvent des enseignants du même établissement, ou des intervenants extérieurs. L’objectif est de vous préparer aux épreuves orales d’admission lors des différents concours que vous préparez. Il est légitime que cet exercice puisse vous stresser, mais vous ne devez pas le voir comme un moment d’évaluation (même si c’en est clairement un…) mais surtout comme une opportunité pour vérifier que vous maîtrisez votre cours.
Les concours blancs
De plus, il est probable que vous ayez à passer des concours blancs. Tous les établissements n’en organisent pas forcément (c’est quasi systématique dans les prépas commerciales, moins fréquent dans les prépas scientifiques). Le principe est simple, comme son nom l’indique, durant plusieurs jours, vous passez toute une série d’épreuves, qui s‘apparentent aux épreuves de concours que vous préparez. Cela vous permettra de connaître votre niveau à un instant t, et surtout votre classement. Vous pourrez ainsi réajuster le tir si vous êtes déçu par vos résultats.
La possibilité de redoubler
Le redoublement de la première année est rarissime, sauf cas exceptionnel. Par contre il est relativement fréquent de redoubler sa deuxième année, puisque 15% des prépas commerciales décident de « cuber », et 20% des prépas scientifiques de faire une « 5/2 », selon le langage consacré. La décision de redoubler doit être prise au sérieux, car très fréquemment elle s’accompagne de points de pénalité (ou d’absence de points de bonifications, ce qui revient à la même chose). Nous y revenons dans un post indépendant.